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Photo du rédacteurIsabelle Vaillant

L’association bretonne Docteur Hibou envoie du réconfort à des enfants malades du monde entier

 OUEST-FRANCE

Ouest-FranceSylvie RIBOT. Publié le 23/01/2024 à 19h57

Isabelle Vaillant (à gauche), à l’initiative du projet, et Brigitte Cattiau (à droite), animatrice du groupe de Sarzeau, avec une partie des couturières bénévoles.


En trois ans, l’association de Sarzeau (Morbihan) a bien décollé. L’an dernier, les petites mains qui cousent ces kits réconfortants, en ont envoyé 800 dans les hôpitaux, orphelinats… À l’atelier hebdomadaire de Sarzeau, elles sont ravies de se retrouver pour cette cause qui leur parle.


En quelques minutes en ce vendredi après-midi, une quinzaine de personnes prennent place et s’attablent dans le petit café associatif Ty Poul, en plein centre de Sarzeau (Morbihan), tout sourire de se retrouver en ce début d’année. Ces dames bénévoles sortent leurs nécessaires de couture, et commencent à prendre les consignes auprès d’Isabelle Vaillant, la responsable de l’association Docteur Hibou, qui réalise des kits pour les enfants hospitalisés, ou en orphelinat, en centres pour handicapés. « Il faut une équipe « coussins », et d’autres qui vont mettre en sachets. »



À Sarzeau, Isabelle Vaillant a créé l’association Docteur Hibou





Les kits, prêts à partir, contiennent un sac en toile, un coussin lumineux, une marionnette hibou et des cartes histoires.


50 bénévoles en France

Petit à petit, Docteur Hibou a fait son nid. « Je n’aurais jamais cru en arriver là quand j’ai commencé, toute seule, en 2021 », rembobine Isabelle Vaillant, sarzeautine, qui par ailleurs travaille 2 jours par semaine dans une banque. « Deux mois après on était 10 bénévoles, puis 22, et là on est 50 entre le groupe de Sarzeau, l’équipe de Noyal-Pontivy, d’autres à Nantes, Angers, l’Eure-et-Loir, en région parisienne… » C’est chouette !


Ces kits (financés par des associations et par des dons pour acheter les matières premières) contiennent un petit sac à dos en tissu, un coussin lumineux, une marionnette hibou, des cartes histoires à raconter et inventer pour faire s’évader les enfants qui en ont bien besoin. Les petites mains bénévoles en ont cousus de plus en plus d’année en année : « 70, puis 380, et 800 en 2023. » Ils sont partis vers Nancy, Rennes, Chartres, Questembert, la Vendée, Tours, Clermont-Ferrand, en Guadeloupe, dans un orphelinat du Pérou, des hôpitaux au Togo, à Kiev, Madagascar, Tahiti, etc. « Ça se fait souvent par des connaissances et du bouche-à-oreille, par des relations sur place qu’ont certains bénévoles », poursuit Isabelle. « En plus des kits on a aussi fait des ponchos et tours de cous pour les enfants ukrainiens par exemple. »


« Le groupe est très sympa »

Thérèse participe à cet atelier hebdomadaire à Sarzeau depuis trois ans. « J’étais dans un atelier crochet que j’ai laissé tomber pour suivre Isabelle. J’ai toujours un châle que je n’ai jamais fini d’ailleurs ! » rigole celle qui s’attelle maintenant à coudre les marionnettes. Marianne prend un coussin vierge : « Avec les patrons, on dessine dessus, un côté hibou, un côté pingouin. Et après c’est tout simple, on brode. Le groupe est très sympa. On ramène aussi du travail pour broder chez nous » glisse-t-elle. Brigitte, dite Bibi, qui anime ce groupe, explique avoir fait « des salons, forums d’asso et marchés de Noël au départ, avec Isabelle pour avoir plus de monde ».


Isabelle Vaillant (debout à droite) montre un modèle de marionnette à ses fidèles bénévoles.






Échanges de conseils lors de l’atelier couture du vendredi.


De fil en aiguille, de vendredi en vendredi, des liens se sont tissés entre les anciennes, et les nouvelles qui viennent depuis peu. Les petits groupes tapent la discute, les yeux rivés sur leurs broderies, alors que thés et chocolats fument dans les tasses. « On ne se connaissait pas mais ça fait sens pour nous de venir ici, de donner de notre temps pour les enfants hospitalisés », expliquent Michèle, Catherine et Anne. « Coudre et broder, environ 2 heures par jour, ça me fait du bien psychologiquement », ajoute Catherine.


Les marionnettes de Docteur Hibou servent avec les plus jeunes, dans les hôpitaux.


Certaines expliquent que l’hôpital « ça leur parle ». Manifestement, la couture toutes ensemble, ça délie les langues. L’une confie avoir perdu deux petits-enfants de maladie, une autre que sa fille est malade depuis des années. Des phrases et des phases plus légères flottent aussi dans le café. « Elles sont où les lunes ? » « On ne met rien dans les ailes ? » « Le cœur du hibou, il est bien en moumoute ? » Le cœur, ici, il est sur la main.


Atelier couture les vendredis, de 15 h 30 à environ 17h30h au café Ty Poul, de Sarzeau. Mail : contactdocteurhibou@gmail.com.

 

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